
- Folio -
- Traduction, notice et notes de Pierre Pascal -
A travers les paysages du Caucase et le régiment de Cosaques auquel il est affecté, un jeune officier, Olénine, qui n'est autre que Tolstoï lui-même, découvre la splendeur du monde primitif. "Dieu que notre Russie est triste", soupirait Pouchkine ; le Caucase, c'est pour Tolstoï la découverte de la joie, l'oubli de l'accablant sentiment de culpabilité qui est au fond de l'âme russe. D'admirables évocations de nature. Le pittoresque éclatant des voyages romantiques. Et une histoire d'amour où nous voyons Olénine s'éprendre d'une jeune Cosaque, Marion, qui est pour lui le symbole d'une liberté encore insaisissable. Marion refusera d'épouser Olénine mais celui-ci ne l'oubliera jamais, et Les Cosaques sont le point de départ de l'évolution morale de Tolstoï.
.
Grand roman de grand auteur, quelle richesse sous la plume qui ajoute à la dimension littéraire les dimensions historique, géographique et spirituelle. Car ce récit est à la fois un témoignage et une quête.
Témoignage de cette région, son passé, son peuple ( tchétchène ), sa relation complexe à la Russie, son caractère oriental. Ce roman est nourri d’informations sur les paysages, sur les modes de vie, les mentalités, les croyances, ainsi que du vocabulaire local turko-tatar ( toutes ces informations précisées par les notes )
Le récit se déroule dans les années 1850 alors que le Caucase est en conflit avec la Russie du tsar. D’un côté du fleuve Terek, ceux qui s’opposent à la présence russe, les Montagnards, de l’autre les villages et forts cosaques. L’histoire d’amour impossible, de premier amour, relatée entre la jeune Cosaque Marion et Olenine le junker, l’élève officier moscovite, raconte également la distance qui sépare les deux peuples.
Dans ce roman d’inspiration autobiographique, Tolstoï ne décrit pas que le Causase. A travers Olénine, c’est également la jeunesse russe qui apparaît, cette jeunesse noble de cette Russie du tsar, témoin d’une aristocratie et d’une société qui n’évoluent pas. Olenine vit son séjour dans le Caucase comme un voyage initiatique, découvrant d’autres natures, belles et rebelles, dans lesquelles il se retrouvera avant de les perdre.
Sur cette verve romanesque, des pages épiques, des pages descriptives impressionnantes par leur pouvoir d’évocation des univers en présence et des émotions en naissance.
.
- Lecture de L.Tolstoï avec ClaudiaLucia -
- Lire les Classiques avec Stephie -
.
- Je vous invite au bonheur d'écouter Dans les steppes de l'Asie Centrale d'Alexandre Borodine sur les pages de Anne -
*
Commentaires
1 Dominique Le 16/01/2014
Je n'ai jamais lu Les Cosaques et depuis le temps que j'en entends dire grand bien je viens de le lister pour mes prochains achats
2 claudialucia Le 16/01/2014
3 niki Le 16/01/2014
mais je reconnais avoir des difficultés à lire les romans d'un homme qui n'était pas très net dans sa vie personnelle
4 Marilyne Le 16/01/2014
@ Claudia : c'était vraiment très bien notre double lecture autour d'un auteur sans présenter le même titre finalement, comme ça, nous nous tentons mutuellement :)
@ Niki : la grande question de l'homme et l’œuvre...
5 Anne Le 16/01/2014
6 Marilyne Le 16/01/2014
( et pourquoi pas le recueil de nouvelles ^^ )
7 Praline Le 17/01/2014
8 Marilyne Le 17/01/2014
9 Sabine Le 17/01/2014
10 Marilyne Le 18/01/2014
11 lounima Le 19/01/2014
12 Marilyne Le 19/01/2014