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Si je te perds un jour,
pourras-tu dormir alors
sans que tel le feuillage d'un tilleul
je bruisse à peine, penché sur toi ?
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Sans que je veille et dépose
des mots, des paupières presque,
sur tes seins, sur tes membres,
et sur ta bouche.
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Sans que je te close
et te laisse seule avec ce qui t'appartient,
comme un jardin où poussent à foison
la mélisse et l'anis étoilé.
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- Extrait de Les Poésies d'amour - Rainer Maria Rilke - Poésies choisies, traduites de l'allemand et présentées par Sibylle Muller - Editions Circé -
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Commentaires
1 niki Le 24/11/2019
marilire Le 25/11/2019
2 Dominique Le 24/11/2019
marilire Le 25/11/2019
3 MTG Le 24/11/2019
marilire Le 25/11/2019
4 Eva Le 25/11/2019
marilire Le 28/11/2019