Macbeth
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Film sorti en 2015 de Justin Kurzel, avec Michael Fassbender et Marion Cotillard.
11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.
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La période est propice aux DVD, un temps de " rattrapage " pour ces films manqués au cinéma. Et il est des périodes thématiques : nous traversons tranquillement une période Shakespeare, certainement motivée par notre séjour londonien de l'été dernier ( avec le regret de ne pas avoir assisté à une représentation au Globe Theatre ), et le grand souvenir d'une représentation de Roméo et Juliette, mise en scène par Eric Ruf à la Comédie Française.
En mars, la lecture d'Hamlet était au programme scolaire de mon ado de fils. Nous l'avons lu ensemble alors que le numéro de ce mois de mars du Nouveau Magazine Littéraire proposait en dossier principal : Shakespeare " tragédien du XXIème siècle " ( ou comment les thématiques universelles de ses pièces demeurent d'actualité ).
En juin dernier, en prenant notre abonnement au théâtre, nous avions réservé pour une représentation de La Tempête. Ce devait être ce mois-ci, en avril ( ce sera donc en lecture ). Nous avions prévu, pour compléter, deux DVD : Shakespeare in love et l'adaptation de Macbeth ( qui reste, pour celles que j'ai lues, la pièce qui m'interpelle et m'impressionne le plus ).
Pour ces deux films, il semble que je sois à contre-courant des critiques.
Le film Macbeth de Justin Kurzel est somptueux. Ce film, c'est du théâtre avec les moyens techniques du cinéma, esthétiquement magnifique. On y retrouve toute la fureur et la folie. Le scénario fait la part belle aux tirades, aux dialogues, dans le respect du texte de Shakespeare. La violence, toutes les violences des scènes, politiques autant qu'intimes, n'en sont que plus prégnantes. Les vues des paysages d'Ecosse sont grandioses, dépouillées, immenses, servies par la musique. Le rouge y frappe. Le jeu des acteurs est impeccable, contenu, tout en regards, attitudes; un jeu vibrant porté par les mots, les silences aussi. Michael Fassbender incarne un Macbeth aussi brutal que fragile, dévoré par la passion dans son sens premier. Ce film, ce sont des séquences, on lui reprochera d'être lent, il y a les brumes, des ralentis et arrêts sur images durant les batailles. Au contraire, ce choix lui donne toute sa force, sa densité. Le dernier acte aux lueurs de l'incendie est splendide.
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Cette adaptation est magistrale.
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- Film sorti en 1999 de John Madden -
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En l'été 1593, le jeune poète et dramaturge au talent prometteur William Shakespeare, criblé de dette et harcelé par son commanditaire Henslowe, promet de lui livrer bientôt une nouvelle pièce, "Romeo et Ethel, la fille du pirate", dont il ne possède en fait que le titre. Lady Viola, qui vénère les sonnets de Shakespeare, rêve de devenir actrice, ce qui est rigoureusement interdit aux femmes. Qu'a cela ne tienne, elle se déguise en garcon et décroche le rôle de Roméo. William découvre vite l'identité de son jeune premier et en tombe follement amoureux.
Ce film est présenté comme une comédie dramatique, j'ai vu une comédie sentimentale. Les deux heures m'ont paru bien longues, j'en attendais un peu plus. L'ensemble est mignon, complaisant ( notamment pour les scènes d'amour, répétitives; celles de sexes, pas drôle, à la limite de la vulgarité lorsqu'il ne s'agit pas de l'héroïne). Le principe est usé : un auteur utilise ce qu'il vit comme inspiration à ce qu'il écrit. Le romantisme du scénario y ajoute la quête de la muse. J'ai regretté alors que la pièce Roméo et Juliette soit ainsi réduite à une bluette. Il aurait pu être intéressant d'assister à la naissance de la pièce, son évolution, mais ce film est plus proche de la comédie de boulevard avec le futur époux et l'amant. Les personnages comme les scènes flirtent avec la caricature. L'humour y est facile. L'intêret de ce film, c'est la reconstitution historique - costumes, décors - du monde des comédiens de l'époque, le statut des auteurs, toutes les répétitions, et bien-sûr le fait que les femmes ne pouvaient pas jouer, comment les hommes interprétaient les rôles féminins. Bref, ce film est un bonbon avec un bel emballage pour qui aime le sucré pailleté.
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Commentaires
1 Kathel Le 10/04/2020
Sinon, comme adaptation shakespearienne réussie, j'avais aimé, mais ça date aussi, un film de Kenneth Brannagh, Beaucoup de bruit pour rien.
marilire Le 10/04/2020
2 niki Le 11/04/2020
je n'ai pas été follement emballée par shakespeare in love, je l'ai trouvé divertissant, sans plus
marilire Le 11/04/2020
3 Alys Le 12/04/2020
marilire Le 12/04/2020
4 Lilly Le 15/04/2020
J'ai au moins Shakespeare in Love, ce confinement pourrait être l'occasion en effet.
marilire Le 15/04/2020
5 Lili Le 15/04/2020
marilire Le 15/04/2020
6 Autist Reading Le 17/04/2020
marilire Le 18/04/2020