Ciné Novembre18
J'ai laissé à l'abandon cette chronique cinéma au printemps, par manque de disponibilité et une certaine fatigue, sans la reprendre cet été, je ne regrette ( notamment pour les films L'île aux chiens et Guy, notamment ). J'y reviens enfin, sans surprise avec deux films dont on peut voir les affiches un peu partout...
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- Film américain de Bryan Singer - sortie le 31/10/2018 -
Il fallait que je vois ce film, malgré mes a-priori. Trop fan de Queen. Voilà. Et ce fut bon. Je n'ai pas boudé mon plaisir à passer plus de deux heures avec le groupe, deux heures que je n'ai pas vu passer; deux heures durant lesquelles j'ai parfois oublié qu'il s'agissait d'un film et pas d'un documentaire durant les scènes sur scènes. Mazette, face au grand écran, nous y étions !
Alors, ce film, ce n'est pas un biopic de Freddie Mercury. C'est du groupe qu'il s'agit même si la personnalité charismatique et le talent de Freddie sont omniprésents, ses failles et ses excès aussi. Ce film peut paraître lisse et sage. Certes. Pourtant, il raconte beaucoup, les séquences sont explicites sans en rajouter. J'ai apprécié que chacun des membres du groupe y ait sa place; j'ai apprécié les touches de dérision et d'humour. La ressemblance physique des musiciens est impressionnante, la prestation de l'acteur - Rami Malek - qui incarne Freddie Mercury bluffante ( je reconnais qu'au début, j'ai eu du mal avec sa prothèse dentaire qui m'a paru quelque peu exagérée ). The Great Freddie, la bête de scène, était là. Ce film, ce n'est pas tant l'homme dans son intimité ( même si, évidemment, il est question de son homosexualité et de sa grande période de fêtes ) mais il y a une certaine pudeur, respectueuse j'espère, pas (trop ) de pathos facile. Freddie Mercury est une icone, je crois que le film est plutôt dans cet esprit là, et puis c'est une histoire de la musique qui nous est racontée aussi, une époque, avec de nombreuses séquences sur scènes ou en enregistrement. Il y a une belle énergie dans ce film, du glam et du rock. Un excellent moment, je n'en demandais pas plus.
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- Film français de Gilles Lellouche - sortie le 24/10/2018 -
Dans la série " film bon moment ", celui-ci remplit le contrat. Il nous raconte, façon comédie douce-amère, quelques hommes en dérive qui se retrouvent en équipe improbable de natation synchronisée masculine. Les acteurs ( au masculin comme au féminin ) tiennent leur rôle devant une caméra qui ne les épargne pas sous leur bonnet de bain ( du sur-mesure pour la gouaille d'un Poelvoorde ).
Il s'agit d'un film choral, l'histoire et le parcours de chacun qui se raconte par bribes entre les séances piscine ou dans les vestiaires. En participant à un championnat, pas de doute, ils sautent dans le grand bain, comme une thérapie de groupe, face à eux tous, face à eux-même. Evidemment, ce film est touchant dans sa redéfinition de la masculinité, dans la nécessité de cette redéfinition. La force de ce film, il me semble, c'est de casser des images, celles des corps, de la virilité, et il me semble, celles de ces acteurs aussi ( je pense à G.Canet et JH Anglade ) qui se rencontrent - que nous rencontrons - en slip de bain et pince-nez. Côté féminin, Virginie Efira ( première entraîneuse ) est adorable, dans sa motivation comme dans sa difficulté à (re)vivre. J'ai bien moins accroché au rôle de la seconde entraineuse ( Leila Bekhti ) qui m'a paru excessif, caricatural, au service du gag, ce sera mon seul bémol réel. Il y a une simplicité, une bienveillance et un humour dans ce film qui m'ont beaucoup plu, j'ai oublié les quelques facilités, notamment de l'épilogue. Et puis les dialogues y sont savoureux ( et Philippe Katerine fabuleux :))
- L'avis de Dasola, nettement moins enthousiaste -
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D'autres films, sociétaux et denses, à l'affiche en ce moment : Girl ( les billets de Tania et de Niki ), Les chatouilles, et Mauvaises Herbes ( sur les écrans aujourd'hui 21 novembre, dont je suis très curieuse )
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Du DVD: Mon fils a 14 ans, il est en classe de troisième. La mauvaise saison aux soirées douillettes venant, nous lui avons proposé de partager avec lui ces films anciens qui nous ont touchés/amusés, qui sont considérés comme des classiques. Et il est partant. Pour cette première séance, je lui ai proposé La vache et le prisonnier de Henri Verneuil avec Fernandel.
J'avoue que je craignais un peu qu'il ne trouve certaines séquences un peu longues, qu'il ne soit pas sensible à l'humour. Je me suis trompée. Il a ri de bon coeur, aux scènes, aux bons mots. Bien-sûr, nous avons fait des pauses régulièrement pour que je contextualise bien, notamment à chaque rencontre, et surtout au début, à la ferme. Mais il a apprécié, s'est laissé porter par le périple. Il a perçu le propos pacifiste, la dénonciation de l'absurde, au quotidien, au civil, de la guerre. Il m'a posé des questions sur les " effets techniques " ( pour la séquence des bombardements ). J'étais ravie. Il m'en a reparlé le lendemain ( et oui, il a essayé d'imiter le bruit du pneu de vélo qui crève... ), m'a même dit qu'il allait le conseiller à ses copains, ça, c'est très bon signe.
" Avec la participation de Marguerite "...
Bon, pour de prochaines séances, il propose Alien... on va attendre encore un petit peu. J'ai pensé à Buster Keaton, je crois ( j'espère ) qu'il ne pourra pas résister au fou rire. A Chaplin, évidemment. A Tim Burton aussi. Des suggestions ?
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Commentaires
1 maggie Le 21/11/2018
2 Annie Le 22/11/2018
3 Kathel Le 22/11/2018
Je suis allée voir la semaine dernière Cold war, noir et blanc somptueux, et belle reconstitution des années 50, au service d'une histoire pas très originale, mais qui fonctionne.
4 niki Le 22/11/2018
la vache et le prisonnier m'a toujours laissé un goût de chagrin dans la mémoire, mais c'est épatant de pouvoir partager les films d'antan avec ton fils :)
5 Marilyne Le 22/11/2018
@ Annie : oui, je comprends, des situations dans lesquelles l'apparence vestimentaire, les marqueurs sociaux, ne sont plus, tout le monde à la même enseigne. Cela me fait songer au théâtre, dans les coulisses, quand il s'agit de se changer tous ensemble, de se costumer et grimer, l'ego mal placé, il n'y a pas et ça fait du bien.
@ Kathel : je n'ai pas vu passer Cold War, merci, ce que tu en écris est tentant !
@ Niki : j'espère que ce partage va durer ( avec effet rattrapage pour moi :))
6 Saxaoul Le 22/11/2018
Pour ton fils, je te conseillerai "Un long dimanche de fiançailles". Nous sommes allés le voir avec les troisièmes la semaine dernière et ils ont aimé, excepté quelques longueurs.
7 Ingannmic Le 22/11/2018
8 Marilyne Le 23/11/2018
@ Ingannmic : oui, un moment cinéma qui fait du bien, et franchement, oui encore pour cette galerie d'acteurs, ils portent tous le film.
9 dasola Le 23/11/2018
10 Marilyne Le 24/11/2018
11 Tania Le 26/11/2018
12 Marilyne Le 27/11/2018
13 MTG Le 01/12/2018
14 Marilyne Le 02/12/2018
15 Alys Le 25/12/2018
J'ai bien aimé le film sur Queen, comme je crois que tu le sais (il me semble que tu as commenté ma chronique). Tu as raison de dire que c'est pudique. Il n'en fait pas trop dans l'exposition de certaines choses et ne va pas trop loin dans le pathos. :)
Super cette initiative avec ton fils. :) Je n'ai jamais vu La vache et le prisonnier, il faudrait que je voie ça, moi aussi! (Et il a raison de vouloir voir Alien, il faut juste assumer les nuits blanches derrière ^^)
16 Marilyne Le 28/12/2018
Pour Alien, nous allons attendre encore un peu, j'ai pris plutôt Buster Keaton ^-^